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Quinoa, Tofu, Avocat... trio gagnant, ou pas vraiment ?

L’autre jour, j’ai reçu un commentaire sur mon compte instagram suite à une photo que j’ai reposté dans ma story, sur laquelle on trouvait plusieurs formes de sources protéinées végétales. Cette personne m’a posé la question suivante :


Vaut-il mieux manger du bœuf 1x toutes les deux semaines qui provient de la ferme du coin OU consommer des produits certes végétariens mais dont la provenance est mondiale (quinoa du Pérou, avocat/soja du Brésil) ?

Une question qui puisse paraître simple, mais en réalité, la réponse est complexe de par la multitude de facteurs à prendre en considération. Cela m’a donné envie d’en faire un article, afin de mettre sur papier mes diverses réflexions sur le sujet ainsi que les données scientifiques et témoignages que j’ai pu récolter en amont de cette publication.


Déjà, je note que régime végétarien ou végétalien rime souvent avec ces trois aliments clefs : quinoa, tofu et avocat. Dans la plupart des restaurants, leur seul choix végétarien contiendra au moins un de ces trois aliments (true story). A leur insu, ils sont devenus emblématiques de ce mode de vie.




Vers mes vingt-six ans, étant moi-même tombée dans la tête la première dans la Healthy Lifestyle Soup, j’ai beaucoup abusé du trio gagnant pendant environ un an. Jusqu’au jour où… sans trop savoir pourquoi, mon corps a dit stop.


Je fais désormais partie du 1% de la population intolérante au quinoa. Et bizarrement, l’intolérance à l’avocat a suivi peu de temps après. En gros, lorsque je mange l’un ou l’autre de ces aliments, environ 30 minutes plus tard, les douleurs abdominales commencent. Et je ne parle pas d’un léger inconfort hein, mais d’une souffrance ingérable, genre je suis obligée de rester pliée en deux sur le canapé pendant trois heures.


Vous l’aurez bien compris, cette petite anecdote rend ma transition vers un régime 100% végétarien un peu plus compliquée.


Mais pour le coup, l’idée de cet article était également de mettre fin à certaines idées reçues, et de confirmer par ma propre expérience qu’il est parfaitement possible de suivre un régime végétarien sans ces trois aliments phares. Le tofu, je n’ai rien contre, mais ce n’est pas mon truc préféré donc j’en mange assez rarement.


Clairement, certains aliments privilégiés des régimes végétariens ou végétaliens peuvent avoir un impact climatique conséquent, de par leur provenance. Malgré tout, si on part du principe que pour produire 1kg de protéine, le quinoa émet 8KG de Co2 contre 27KG pour le bœuf, il y a déjà une sacrée différence.

Dans un steak de 200grammes de bœuf, on obtiendra environ 30grammes de protéines, quand la recommandation journalière est proche des 50grammes pour un adulte de 65KG. Avec cinq steak de bœuf par mois, on aura une empreinte carbone de 27KG pour seulement 150grammes d’apport protéine – ce ratio ne me semble pas optimal.


Après, on peut trouver un apport protéine végétal dans des aliments dont l’impact Co2 est moindre, comme par exemple les graines de courge (20grammes de protéine pour 100grammes de graine de courge). Donc libre à nous de trouver des solutions afin de rendre notre apport protéine végétal le moins « climatiquement lourd » possible. Concrètement, il est simplement utile de faire un peu de recherche au préalable.


Fort heureusement, au jour d’aujourd’hui, nous avons des ressources illimitées et à portée de main afin de se renseigner et faire des choix adaptés à nos besoins, à nos envies et qui reflètent nos valeurs. Il n’y pas de recette magique qui convient à tout le monde, déjà parce que nous absorbons tous les nutriments de manière différente – et c’est un point très important dans cet article.


J’ai reçu des témoignages de personnes carnivores qui ont souffert de carences en B12 par exemple, tout comme de témoignages d’anciens carnivores dont la carence B12 s’est résout après une transition vers un mode de vie végétalien. La santé n’est pas une science exacte, je pense qu’il faut s’écouter et faire des contrôles médicaux lorsque nécessaire, afin d’avoir un suivi et d’ajuster.

Mais revenons aux impacts environnementaux, car on parle beaucoup de l’impact carbone, mais il y a aussi une problématique importante quant à l’utilisation des terres. Quand on sait que :


*30% des terres non recouvertes de glace sont occupées par l’élevage et

*70% de la surface agricole mondiale est utilisée par l’industrie de la viande & des produits laitiers,


MAIS QUE


*20% de la surface agricole actuellement utilisée par l’élevage suffirait à produire la quantité de protéines végétales nécessaire pour nourrir l’humanité,


On comprend vite que l’utilisation de l’espace et des ressources n’est pas cohérente. Par ailleurs n’oublions pas l’utilisation de l’eau, pour la production d’1kg de bœuf, celle-ci est environ *cinq fois supérieure que pour la production de protéines végétales de céréale ou légumineuses.


*Ces statistiques sont issues du livre d’Hugo Clément, Comment j’ai arrêté de manger les animaux.


Concrètement, un régime végétarien/végétalien ne rime pas forcément avec impact climatique élevé. Comme dans tout effort vers un mode de vie plus écoresponsable, si on brûle les étapes en suivant aveuglement les tendances, il est possible de se retrouver dans une dynamique contre-productive – mais sur la base, nul ne peut nier que les impacts environnementaux de l’élevage de viande sont bien plus nombreux, et bien plus néfastes.


Il est toujours difficile de trouver un mode de vie qui sera eco-responsable sur tous les plans (climat, biodiversité, pollution, utilisation d’eau, éthique…). Mais il vaut mieux des millions de personnes qui font des efforts imparfaits, plutôt qu’une centaine de personnes qui font des efforts impeccables.


En conclusion, faisons juste au mieux – car c’est déjà beaucoup.



Bonne semaine à tous,

MJ



Reference


https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0959652620317042

https://www.omnicalculator.com/ecology/meat-footprint


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